"Erroné et trompeur" : Booking.com se défend contre les accusations
Amsterdam (Pays-Bas) - Ces derniers jours, une éventuelle action collective contre le portail de voyages Booking.com a fait les gros titres. L'entreprise elle-même conteste les allégations de l'alliance hôtelière européenne Hotrec et d'autres fédérations hôtelières.

Selon l'étude de distribution hôtelière menée par Hotrec, la part de marché de Booking Holdings en Europe serait de 71 %.
Ce chiffre est certes exact, mais il ne concerne que le secteur des plateformes de voyage en ligne et non l'ensemble des réservations d'hôtels.
Environ la moitié de toutes les réservations sont effectuées directement auprès de l'hôtel, tandis que les plateformes en ligne ne représentent qu'environ 29 %.
Cependant, au sein de ce segment, Booking.com domine effectivement avec une part de marché de 71 %.
Un autre point de critique concerne la clause dite du "meilleur prix", qui interdit aux hôtels de proposer leurs chambres à des tarifs inférieurs sur d'autres plateformes. Les associations hôtelières affirment que la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a considéré cette pratique comme contraire à la concurrence.
Arrêt de la CJUE est présenté de manière erronée selon Booking.com

"Les déclarations faites par Hotrec et d'autres fédérations hôtelières à la suite de l'arrêt de la CJUE de septembre 2024 sont fausses et trompeuses", indique le communiqué de l'entreprise.
"En réalité, la CJUE n'a pas été invitée à se prononcer sur le fait de savoir si nos clauses avaient des effets anticoncurrentiels ou tout simplement des effets sur la concurrence. Le tribunal a simplement constaté que de telles clauses relèvent du droit de la concurrence de l'UE et que leurs effets doivent être évalués au cas par cas", poursuit l'entreprise.
Bien que l'arrêt ne signifie pas une classification générale des clauses comme anticoncurrentielles, il pourrait néanmoins rendre plus difficile pour Booking.com de se défendre contre de telles allégations devant les tribunaux à l'avenir.
Bien qu'aucune notification officielle d'une action collective n'ait été reçue par l'entreprise à ce jour, il est certain que les fédérations hôtelières prévoient des mesures juridiques. De telles plaintes sont souvent annoncées publiquement avant d'être déposées formellement.