Vacances en Italie plus chères : le pays veut faire payer les étrangers pour le transit
Par Christiane Oelrich
Genève (Suisse) - Ceux qui traversent la Suisse sur le chemin des vacances sans y passer la nuit devraient être invités à payer à l'avenir, selon la volonté de plusieurs parlementaires suisses. Des propositions pour une "taxe de transit" ont été déposées par cinq partis.

Parmi les partisans, on compte Simon Stadler (37), député national du parti "Le Centre", anciennement les démocrates-chrétiens. Les plaques d'immatriculation des voitures devraient être scannées aux frontières lors de l'entrée et de la sortie.
À l'exception de quelques exceptions, les conducteurs devraient payer en fonction du trafic lorsqu'ils sont enregistrés "sans séjour important dans le pays" : "Cela signifie qu'il y a des prix plus élevés à l'entrée (l'Ascension), à la Pentecôte ou au début des vacances et des prix plus bas lorsque il n'y a pas d'embouteillage en semaine", a déclaré Stadler à la radio suisse SRF.
Cela devrait améliorer la répartition du trafic. Stadler est originaire du canton d'Uri. Les habitants de cette région souffraient fortement du fort trafic, a-t-il dit. Uri se trouve au portail nord du tunnel routier du Gothard, où des embouteillages kilométriques se forment souvent aux jours fériés et au début des vacances.
Le tunnel d'environ 17 kilomètres de long relie Uri au canton du Tessin et constitue une importante liaison nord-sud à travers les Alpes. Le passage est couvert par la vignette autoroutière suisse obligatoire, qui coûte 40 francs (environ 43 euros) par an.
Jusqu'à la remise, il resterait encore quelques obstacles à surmonter

Il reste à vérifier si cela est compatible avec l'accord sur les transports terrestres entre la Suisse et l'UE. Stadler a déclaré qu'il en avait "un peu marre" des critiques selon lesquelles une telle taxe discriminerait les étrangers.
Actuellement, ce sont les habitants d'Uri qui sont discriminés, car ils sont souvent coincés en raison du trafic important, a-t-il déclaré.
Cependant, avant que de telles taxes puissent entrer en vigueur, plusieurs obstacles doivent encore être surmontés. Entre autres, le gouvernement, le Conseil fédéral, doit se prononcer à ce sujet.
Le cas échéant, des négociations avec les pays voisins seraient également nécessaires. Le Parlement suisse ne reprendra ses travaux qu'en septembre.