Par Matthias Arnold, Fabian Nitschmann

Berlin - Quelques dizaines de salariés de la plateforme vidéo Tiktok ont manifesté à Berlin pour sauver leurs emplois.

"Nous avons formé vos machines. Payez-nous ce que nous méritons" ("Wir haben eure Maschinen trainiert, bezahlt uns, was wir verdienen"), ont-ils exigé devant le siège de Tiktok Allemagne dans la capitale. L'appel à cette action a été lancé par le syndicat Verdi.

Les représentants des salariés craignent la suppression d'environ 150 postes dans la capitale. Tiktok appartient au conglomérat chinois Bytedance.

L'entreprise a confirmé les plans à la demande.

"Nous sommes en pourparlers avec le conseil d'entreprise sur une proposition de consolidation de nos activités de sécurité avec moins de sites, afin de rationaliser les processus de travail et d'améliorer l'efficacité", a déclaré une porte-parole.

Le domaine concerné est notamment celui de la modération de contenu, où il est vérifié si les contenus sur la plateforme sont conformes aux directives et aux lois en vigueur. Selon Verdi, Tiktok prévoit que ces tâches seront désormais principalement exécutées par l'intelligence artificielle.

Ceci comporte le risque "que les contenus inappropriés ne soient pas suffisamment détectés", a déclaré Verdi.

De plus, le syndicat met en garde contre le fait que les externalisations pourraient également aggraver les conditions de travail des modératrices et modérateurs restants. Il craint avant tout un manque de soutien psychologique pour les employés.

TikTok a souligné que l'entreprise continuera à se consacrer "pleinement et entièrement" à la sécurité et à l'intégrité de sa plateforme.